lundi 22 octobre 2012

La fête des voisins....

Si tu me lis depuis récemment et que tu n'as pas pris le temps, ou pas eu envie, de repartir en arrière, tu ne sais pas que j'habite une grande maison dans un lotissement.
(Si tu me connais personnellement ou si tu me suis depuis le début de ce blog, tu le sais. Saute alors ces quelques lignes.)
Avantages du lieu: c'est tranquille et silencieux. Un bout de campagne à moins de deux pas d'un centre ville.
Inconvénients: les maisons sont un peu trop proches les unes des autres et l'on profite parfois, à notre corps défendant, d'une conversation privée dans le jardin d'à côté.

Malgré cette proximité, aucun véritable lien ne s'est tissé entre les habitants.
Bonjour, bonsoir quand on croise l'un ou l'autre sur le chemin qui mène à la boite aux lettres ou lorsqu'il s'agit de monter ou de ramener la poubelle.
Et encore se croise-t-on rarement!
J'identifiais jusque là trois, voire quatre familles sur les trente trois qui composent notre quartier.

Or, voila quelques mois, dans la boite aux lettres, nous trouvâmes un message qui nous proposait une sorte de fête des voisins qui se déroulerait le 21 octobre.
Drôle de date pensai-je immédiatement. La météo risque fort de nous faire défaut une fin octobre....
Mais puisque des bonnes volontés envisageaient de se bouger, nous ne voulions pas nous montrer bégueules et nous acceptâmes.
Quelques semaines plus tard, un autre message confirmait la mise en oeuvre de la journée et demandait à chacun d'apporter un plat salé, un dessert, du vin, de l'eau, du soda, du pain, nos couverts et nos serviettes.
Les organisateurs fourniraient l'apéro, le fromage, les assiettes et les verres.

Le 21 octobre c'était hier.
Et la journée fut très belle.
D'abord, côté météo, ce fut une journée rêvée: soleil et douceur sans discontinuer jusqu'en toute fin d'après-midi. Vers 18 heures seulement, nous avons commencé à enfiler gilet et pull.
Côté ambiance, le succès couronna cette journée étonnante.
Pour commencer, à l'arrivée vers 11h45, échange des prénoms, tutoiement de rigueur.
Seules trois familles ne se joignirent pas à nous.
Sur les tables installées sous un marabout prêté par la mairie, nous alignâmes tourtes, pizzas, quiches, terrines et, pour moi, samoussas au boeuf épicé. Gâteaux au chocolat, tartes aux pommes ou aux poires, gâteaux aux abricots rivalisèrent avec mon moelleux chocolat-café. Du vin, de toutes les couleurs, de l'eau plate et pétillantes, des litres de soda et de la bière complétaient les tables.
Le partage fut festif.
Mes samoussas remportèrent un vif succès et le vin israélien choisi par le Héros si apprécié qu'il fallut aller en chercher une seconde bouteille.

Hervé, retraité et prof de rock et de country, nous entraîna bien vite dans un bal improvisé et très rythmé!
Les conversations semblaient ne jamais devoir prendre fin.
Chacun expliquait à l'autre où sa maison se situait.
Les exclamations fusaient: c'est drôle qu'on ne se soit jamais croisés! Je voyais votre mari/femme, mais vous jamais! Ah! Vous êtes les parents du petit qui est toujours sur son vélo!
Les rires éclataient.
Le Héros fut un moment au centre de l'attention.
Une voisine travaillant en mairie dit qu'elle avait bien vu passer les invitations à ses nom et fonction, mais elles étaient adressées au bureau et elle ne savait pas qu'il vivait dans son quartier.
Un autre s'exclama qu'il le voyait régulièrement dans le journal mais sans savoir qu'il habitait à deux pas de chez lui.

Plusieurs me demandèrent la recette des samoussas.
Je découvris que l'un d'eux était passionné de cuisine et revenait d'un stage chez le chef Marcon.
J'appris qu'une faisait des bijoux, qu'une autre cherchait de l'aide en français pour son fils.

Si nous dûmes quitter nos nouveaux amis vers 19 heures, nous entendîmes encore la musique jusqu'à une heure avancée de la soirée.

Nous nous sommes promis de nous revoir.
Un atelier cuisine devrait avoir lieu chez moi pendant les vacances pour que ceux qui le veulent apprennent à faire des samoussas et leur délicat pliage.
Une feuille circule afin que chacun note son nom, son numéro de téléphone et son adresse mail.

Mon quartier, qui semblait endormi sur son calme et son silence, prend vie joyeusement.

C'est étonnant une fête des voisins en octobre!

10 commentaires:

Mère Lacunaire a dit…

Comme quoi, il suffit qu'une personne allume l'étincelle et le feu d'artifice prend ;)

MysTik a dit…

whaou ! c'est génial que l'ambiance ait bien accroché comme ça, et de plus, que tu y ais trouvé des nouveaux partenaires de loisirs créatifs et de cuisine !
bravo à ceux qui en ont pris l'initiative et aussi à ceux qui n'ont pas eu peur de jouer le jeu. ce petit récit me met en joie : il me redonne espoir dans la communication entre les personnes (je suis dans une période un peu "new age", voir mon blog, nan c'est pas de la pub, juste une info)
encore félicitations pour cette fete des voisins en octobre !

Anonyme a dit…

C'est chouette ! J'aimerais bien qu'on fasse pareil par chez moi, la fête des voisins officielle c'est en mai il me semble ? Mais dans mon immeuble on a rien fait alors qu'on pourrait, on a un grand jardin commun. Mais personne n'y va jamais.
Je compte proposer ça à l'assemblée des copropriétaires l'an prochain...
Moi aussi je veux bien apprendre la recette des samoussas !
Bises

MamyS a dit…

Je ferai un billet sur les samoussas avec photos pour le pliage, d'acc?

Unknown a dit…

Je trouve ça super !!!
Et je suis preneuse de la recette aussi .
Bonne soirée et à bientôt alors

Carry a dit…

Ah bé didon, j'avais encore oublié de me connecter : mais je sais que tu m'avais reconnue (non ???)
Bises

Anna a dit…

Moi, je veux bien la recette du gâteau chocolat - café :-)

MamyS a dit…

@ Carry: ben évidemment que je t'avais reconnue (ouh la menteuse!! crie le public!)

@Anna: pas de souci, je la mettrai avec les samoussas.

Carry a dit…

Et moi, j'apprends encore un nouveau mot : oui, j'assume mon, ignorance culinaire et je ne connaissais pas "samoussas".
Merci MamyS

Madame Patate a dit…

Alors ça c'est génial, et ça fait plaisir à lire !!!